Le principe ? Uriner dans un bac de porcelaine, et tout sera recyclé. […] […] Mais les riverains comptent les deniers : 700 000 euros la promenade et 40 000, euros les vespasiennes. Innovation : l’urine allait être recyclée en mode compost. Et puis, soudain, le bug!
Victimes de fuites, les Naturinoirs doivent déménager. En fait, les équipements n’ont même pas tenu un mois. […]
Boulevard de la Chapelle, dès l’apparition des nouvelles installations de nouveaux désagréments sont apparus. Des « fuites d’urine », notamment, avec de longues coulures sur le sol de la promenade urbaine, assorties d’odeurs. Les plantes vertes ne sont plus que squelettes desséchés, et, au fil des mois, le matériau en bois a subi les outrages des intempéries. Finalement, la cabine a été neutralisée, et même engrillagée, pour décourager quiconque de s’y aventurer. Dans le quartier, il y a bien longtemps que personne n’a vu l’entreprise censée récupérer les urines… […]
Dès ses débuts, l’opération a buggé : « Les vespasiennes n’ont jamais fonctionné ! confie un riverain. C’était l’horreur. Des litres de pisse qui s’écoulaient sur la chaussée et personne pour nettoyer. L’horreur ! J’ai vu très peu de fois l’entreprise qui devait nettoyer les toilettes. » […]
La Ville n’a pas répondu à nos sollicitations.