Alors que le PS s’apprête à licencier onze de ses salariés, Yoan Hadadi, membre de son bureau national et ancien chef de cabinet du Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense chargé de la Mémoire de 2014 à 2017, dénonce, dans une tribune au «Monde », « une pratique de ressources humaines hors du temps et de l’entendement».
Alors que les Français s’inquiètent d’être à nouveau confinés, que l’Etat se cherche une stratégie face à la pandémie, que les soignants ne voient pas le premier euro arriver, que les commerçants, les salariés, le patronat tirent tous la langue, que les cafetiers ne servent, au mieux, plus que dans des gobelets en carton, le Parti socialiste passe à l’action.
Sa direction annonce de grandes décisions stratégiques. Un projet ? Il arrive. Un changement de nom ? Aussi. Mais avant tout cela, il faut « faire des choix stratégiques car le PS n’est pas une association de macramé ». Tout est dit. Le PS va licencier plus d’une dizaine de salariés. Pour ce faire, il retrouve le langage des cost-killers des années 1980. […]
On ne saura jamais si la finance était réellement cet ennemi sans visage du Bourget. Il y a débat. Il y a des doutes. Il reste un bilan. Ce que l’on sait aujourd’hui avec certitude, à la lecture de tous ces articles, c’est que le wolf management serait devenu une norme au sein même du PS. Sur-mobilisation des salariés, pression à tous les étages, coups de menton, placardisations, licenciements sans critères. […]
