“C’est devenu intenable.” Danielle Devos, professeure d’anglais, résume le malaise général au sein du collège Jules-Ferry, dans le quartier Saint-Louis à Marseille. “Depuis la rentrée, les actes de violence se banalisent, pour une simple chaise à déplacer, ça peut exploser“. Laetitia Gutierrez, professeure de mathématique, confirme : “Des insultes quotidiennes, des menaces répétées, y compris de la part de certains parents, deux élèves ont été trouvés porteurs d’arme blanche dans leur sac à dos.”
Violence physique et verbale
Un climat de violence qui a dépassé les limites cette semaine. Mercredi, c’est une élève qui a agressé physiquement un enseignant : “Elle lui a arraché son masque et lui a craché dessus en plein visage avant de lui donner des coups de pied” explique Danielle Devos. Et jeudi, deux dealers qui voulaient échapper à un contrôle de police ont pénétré sur le terrain de sport en plein cours d’EPS, devant des élèves et un prof médusés. “Ils auraient pu être armés, comment aurions-nous alors réagi ?” s’interroge une enseignante.
Le corps enseignant est unanime : depuis le second confinement et les nouvelles mesures de restrictions sanitaires liées au couvre-feu, la tension se ressent à tous les étages dans la cité Campagne Lévêque, située juste à côté. Le nombre d’élèves décrocheurs a explosé, les règles de vie ne sont plus respectées par des groupes d’élèves de plus en plus importants. Ceux qui veulent encore travailler ont toutes les peines du monde à le faire. (…)
Merci à René