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Alors que l’arrivée de nouveaux habitants venus de la ville cause parfois un choc des cultures, les maires d’Ile-de-France et de l’Oise peuvent s’appuyer sur la loi qui défend le «patrimoine sensoriel des campagnes».

Un petit havre de paix à la frontière des Yvelines et de l’Eure-et-Loir. Au nord, les arbres de la forêt de Rambouillet, au sud, les champs à perte de vue de la Beauce. Et au milieu, Saint-Hilarion, village de 1000 âmes avec une école, de rares commerces et une église du XIIe siècle. L’impression d’être en province, à 55 kilomètres de Paris.

« Mais ici, avertit le maire (SE), Jean-Claude Batteux, ce n’est pas seulement l’air pur et le chant des oiseaux. La campagne c’est aussi du bruit. » Notamment les cloches de l’église. Comme dans beaucoup de villages, à Saint-Hilarion, elles sonnent toutes les demi-heures, et pour la prière de l’angélus trois fois par jour.

Mais le tintement n’est pas au goût de tout le monde et il y a un mois, un habitant s’est plaint auprès du maire. « Il m’a expliqué qu’il n’arrivait pas à dormir, que c’était insupportable et qu’il fallait que ça cesse », se souvient Jean-Claude Batteux. Conciliant, l’élu essaie de trouver un compromis et décide de faire cesser le bruit la nuit. Pas suffisant, selon cet habitant qui souhaite aussi l’arrêt de l’angélus le samedi matin.   «Je lui ai parlé de la nouvelle loi sur le patrimoine sensoriel des campagnes et le différend s’est arrêté net.»[…]

Le Parisien

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