Une semaine après l’emballement médiatique autour de ce professeur de philosophie, Didier Lemaire revient sur ses propos sur la mouvance islamiste à Trappes. Malgré les critiques, celui qui n’enseignera plus au lycée se voit comme un «lanceur d’alerte».
Vous avez fait la une des médias pendant toute une semaine, que pensez-vous de la proportion qu’a pris cette affaire ?
Didier LEMAIRE: J’ai d’abord été surpris, je ne pensais pas que cette histoire ferait autant de bruit. Je n’ai pas eu l’impression d’avoir été dépassé par les événements, la droite m’a bien soutenu et je ne peux qu’être heureux de l’enjeu autour de moi, c’est le débat public. Je suis le révélateur d’un gros problème en France et si c’était à refaire, je le referais. Je me positionne comme un lanceur d’alerte, je suis enseignant et j’ai conscience d’une menace qui n’est pas seulement locale. On me l’a reproché mais je ne stigmatise pas Trappes, d’autres villes sont concernées par l’islamisme. Aujourd’hui, je suis en vacances loin de Paris et je reste très serein.
(…) Et puis, d’une classe à l’autre, l’ambiance peut être très différente, j’ai des classes où toutes les filles sont voilées et d’autres pas du tout. En tout cas, je constate un renforcement de l’emprise salafiste sur les consciences.
Merci à MarcelVincent