Seize ans après avoir fui la République démocratique du Congo, car menacée par un groupe armé qu’elle avait contribué à démanteler, Debora Kayembe s’apprête à devenir rectrice de la vénérable université d’Edimbourg. L’établissement , fondé en 1583, et figurant parmi les dix meilleures universités d’Europe, sera, pour la première fois de sa longue histoire, dirigé par une femme noire.
Membre du barreau congolais depuis 2000, l’avocate aujourd’hui âgée de 45 ans n’est jamais retournée dans son pays où sa vie est toujours menacée. Depuis qu’elle a demandé l’asile au Royaume-Uni en 2004, la militante politique s’est spécialisée dans les dossiers de droits humains.
Malgré son parcours, elle estime que rien ne l’avait préparée à se voir proposer de prendre la tête de l’université d’Edimbourg, fondée au XVIe siècle. En novembre dernier, elle avait été approchée pour savoir si elle envisagerait d’accepter ce poste, pour le moins prestigieux. Elle a accepté, tout en pensant que ses chances étaient minces. […]
Sa nomination l’a laissée sans voix. “C’est quelque chose que je n’ai jamais cherché, c’est arrivé sur un plateau. J’exprime un sentiment de profonde gratitude pour ceux qui m’ont désignée en tant que candidate. (…)»[…]
