Au cours de l’été 2020, les actes de délinquance attribués aux mineurs étrangers dits “non accompagnés” ont augmenté à Rennes. Le sentiment d’insécurité s’est accru dans le centre-ville poussant les politiques à prendre la parole. Des interpellations et des incarcérations ont eu lieu.
A l’heure du bilan de l’année 2020, la police et le procureur de la République de Rennes indiquent que 168 interpellations de mineurs ont eu lieu l’an passé dans la ville dont 133 entre mai et décembre. “Il s’agit en réalité de 76 jeunes car certains ont été interpellés plusieurs fois, don l’un d’entre eux une dizaine de fois,” explique Philippe Astruc, le procureur de la République. “Ce sont des jeunes qui ont entre 13 et 17 ans mais pour 10 d’entre eux nous n’avons pas retenu la majorité,” ajoute-t-il. “A l’issue de ces interpellations, 58 peines de prison ferme ou avec sursis ont été prononcées.
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Le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), François Angelini : “Depuis le mois de novembre, la situation s’est améliorée grâce au couvre-feu car il y a beaucoup moins de gens en centre-ville et donc moins de cibles, mais les activités de cambriolages ont repris dans l’agglomération rennaise,” précise le DDSP. “Quand la vie reprendra normalement, on continuera d’occuper le terrain avec l’appui de la police municipale.”
La situation de précarité dans laquelle ils se trouvent en arrivant en France, pousse ces jeunes, originaires des pays du Maghreb pour la plupart d’entre eux, à commettre des actes délictuels. “Nous travaillons à l’identification de filières de recel de téléphones ou de bijoux et l’objectif c’est de réussir à tarir ces filières,” conclut le procureur de la République.
France Bleu