Depuis quatre ans, des passeurs ne cessent de s’introduire au domicile de Jean-Pierre Deveze. Portables et sachets de drogue se retrouvent dans leur jardin. Un ras-le-bol pour ce couple de retraités.
Chez Jean-Pierre et Évelyne, la fête des voisins n’a jamais existé. « On a toujours des gens qui rentrent, on n’est pas tranquille, on ne sait pas ce qu’ils peuvent faire par-là ». Installé rue Jean-Larcher depuis près de 27 ans, le couple de retraité entretient leur maison comme un véritable havre de paix. Arbustes taillés au centimètre près, pelouse parfaitement soignée et depuis peu, grillages et barbelés délicatement fixés sur le pourtour du jardin.
Du cannabis dans l’herbe
(…) Une fois les produits atterris dans le jardin, des jeunes se chargent de récupérer et de renvoyer. De jour comme de nuit. « Au début c’était des portables, maintenant c’est de la drogue. Ils passent par le parking et longent les toits des garages et sinon par le mur de l’église protestante».
Rencontre fortuite
Jean-Pierre a rusé d’astuces système D mais rien n’y fait. Ce va-et-vient inquiète sa femme. Surtout depuis qu’ils sont tombés nez à nez avec l’un d’eux. « L’été dernier, avec des amis dans le jardin, un jeune s’est pointé sur le toit du garage, commence Évelyne. Il a demandé de le laisser lancer quatre paquets en échange de 50€ et il est reparti. Maintenant, on ne sait plus quoi faire. Le mur est haut, plus le grillage. Pendant les vacances, on est parti quatre jours et au retour on avait des chaises sur la terrasse, un dessin d’une biche sur le mur. Ils s’étaient installés ». Et même si la police municipale se déplace, l’insécurité pèse de plus en plus. « Avant on recevait des ballons quand ils jouaient dans la cour, ça ne me dérangeait pas, on ne l’a jamais pris sur la tête », plaisante-t-elle. (…)
Merci à René