18/02/2021
Il va falloir s’attendre à retrouver du monde ce samedi à 14 h pour la marche de soutien à Gwendoline, qui a vécu un véritable calvaire à cause de trois jeunes femmes, dont deux mineures qui sont aujourd’hui en détention provisoire.
Depuis quasiment trois semaines, les amies de la jeune victime se démènent sur les réseaux sociaux afin que l’ensemble des violences soient dénoncées, mais aussi pour qu’il y ait du monde lors de cette marche de soutien que les organisatrices veulent sans dérapage, ni verbaux ni physique.
Mais par le biais du collectif mis en place des langues se délient sur Béziers. C’est ainsi que l’on apprend qu’une jeune fille de 12 ans a tenté de mettre fin à ses jours à cause de sept collégiens qui la harcelaient. C’est la mère qui témoigne pour des faits qui ont eu lieu dans l’enceinte du collège Lucie-Aubrac de Béziers.
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Midi Libre
05/02/2021
Qui aurait pu imaginer que les trois jeunes filles suspectées d’une violente agression filmée en pleine rue à Béziers encouraient la perpétuité, la plus lourde peine prononcée aux assises ? C’est l’équivalent d’un assassinat, précise le parquet de Béziers. Évidemment, c’est la sanction encourue, si les chefs d’inculpation sont maintenus à l’issue de l’instruction. Car les faits sont graves, bien plus graves que ce que vous avez pu voir sur les vidéos publiées sur les réseaux sociaux.
La victime entendue à six reprises, mais elle n’a sans doute pas tout dit
Pour les deux mineures, âgées 15 et 13 ans et demi, la peine encourue est divisée par deux. C’est ce que l’on appelle l’excuse de minorité. Mais la plus âgée, seulement 19 ans, pourrait passer sa vie entière derrière les barreaux. Ces trois jeunes filles sont poursuivies pour extorsion, séquestration, enlèvement, accompagnés de tortures ou d’actes de barbarie et menaces de mort. La victime a été entendue à six reprises.
”Je ne suis pas assuré qu’elle nous ait tout dit” précise le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland. Les chefs d’inculpation retenus démontrent bien la gravité des faits. “Au cours de l’audition des jeunes filles, il y a des choses qu’on a apprises grâce à ce qu’elles ont dit, puisque la victime ne disait pas grand chose”, ajoute le procureur de la République.
”Sans les vidéos, je pense que cette affaire se serait vite arrêtée sauf si la victime avait, un jour, décidé de parler.” Le procureur de la République de Béziers
Gwendoline a été agressée pendant deux heures
Mais ces jeunes filles, avaient-elles seulement conscience de la gravité de leur geste ? S’agit-il d’un jeu ? Pourquoi se sont-elles acharnées pendant deux heures sur Gwendoline d’abord en pleine rue, et ensuite dans l’appartement de l’une des suspectes ? Y a-t-il d’autres victimes ? Un long travail d’enquête commence désormais pour essayer de comprendre leurs motivations.
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04/02/2021
Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Béziers après l’agression filmée d’une passante. Les vidéos d’une rare violence circulent sur les réseaux sociaux. Les faits sont bien plus graves. Les agresseuses ont été placées en détention provisoire à Perpignan et proche de Toulouse.
“Les faits sont graves. Bien plus graves que vous ne pouvez l’imaginer.” Voilà ce que l’on entend dans les couloirs du palais de justice de Béziers. Depuis la médiatisation de cette agression filmée, tous ceux qui ont vu la ou les vidéos ne restent pas insensibles à une telle violence. Les trois jeunes filles suspectées d’avoir giflé de manière répétée pendant de longues minutes, cogné, humilié une passante de 18 ans le mercredi 27 janvier avenue de la Marne à Béziers, ont été déférées ce mercredi midi au parquet de Béziers.
(…) Le parquet de Béziers, qui reste très discret sur cette délicate affaire en raison du jeune âge des agresseuses a décidé d’ouvrir une information judiciaire pour extorsion, séquestration, enlèvement, accompagnés de tortures ou d’actes de barbarie et menaces de mort. Progressivement, les enquêteurs du commissariat de Béziers ont découvert la multiplicité des traitements humiliants et dégradants imposés à la victime. Au-delà des gifles, des coups de poing et l’humiliation en pleine rue, il y a tout ce qui n’a pas été diffusé sur les réseaux sociaux. Tout ce que vous n’avez pas vu. La victime a été conduite par la contrainte dans l’appartement de l’une d’elles. D’après nos informations, elle aurait subi des attouchements sexuels.
Depuis quelques jours, les trois agresseuses font l’objet de commentaires haineux sur internet. Les faits reprochés sont graves. Les images, particulièrement violentes, ont choqué le public. Cette détention permet aussi de les protéger.
03/02/01
Une version qui convainc les policiers, et alors qu’ils débutent des investigations, ils sont informés le lendemain matin de l’existence d’une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux et découvrent qu’une jeune femme frappée est celle qui a porté plainte la veille au soir.
Convoquée illico à la sûreté urbaine, elle avoue avoir inventé la fausse piste par crainte de représailles. En réalité, elle a été violemment agressée, rackettée et emmenée de force dans un appartement par trois inconnues.
Témoins sans réaction
Ce mercredi vers 17h30, alors qu’elle vient de sortir de l’entreprise où elle fait son stage et qu’elle rejoint à pied une station de bus, elle est accostée et violemment prise à partie sur l’avenue de la Marne, non loin de la route de Narbonne, vers les ponts sur l’Orb, à Béziers, par trois femmes. Insultée, humiliée, frappée, elle tente de se défendre, sous les yeux de témoins, des passants et des conducteurs qui ne bronchent pas…
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02/02/21
Info France Bleu. Attention, les images de la vidéo sont violentes et peuvent choquer. La vidéo de l’agression d’une jeune femme de 18 ans à Béziers est largement diffusée et commentée depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. La victime est prise à partie par deux jeunes filles (16 et 19 ans) issues de la communauté gitane. Une complice filme avec un téléphone portable volée. Les images sont violentes. L’agression s’est déroulée le 27 janvier 2021 dans la montée de l’Avenue de la Marne, en contrebas des Restos du Cœur.
Une enquête a été ouverte après la plainte de cette dernière. Deux des trois agresseuses ont été interpellées et placées en garde à vue ce lundi. La troisième était toujours recherchée hier soir.
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Ce groupe de filles ferait la loi dans le quartier
Les parents de la victime avaient lancé un appel à témoins sur Facebook, pour identifier les auteurs de cette agression. Suite aux messages, d’autres victimes racontent alors avoir subi des violences du même type.
C’est le cas d’Innés (prénom modifié à sa demande). Cette mère de famille de 43 ans, qui a l’intention de porter plainte, a elle aussi été agressée par ces mêmes jeunes filles, il y a un peu plus d’un mois et demi. Elle se promenait avec ses enfants. “Quand j’ai vu les vidéos sur les réseaux sociaux, je n’en ai pas dormi de la nuit.”
[…]France Bleu