30/03/2023
Un document du ministère de l’enseignement supérieur dont « Le Monde » a eu copie révèle que l’ancienne ministre Frédérique Vidal, contrairement à ses dires, n’a jamais diligenté d’enquête en février 2021.
Cette fois, les masques sont tombés : malgré ses affirmations, l’ancienne ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal n’a jamais demandé d’enquête portant sur « l’ensemble des courants de recherche » menés dans les universités en lien avec « l’islamo-gauchisme ».
Le 14 février 2021, sur le plateau de CNews, elle avait dénoncé un phénomène qui « gangrène la société dans son ensemble » auquel « l’université n’est pas imperméable ». Deux jours plus tard, à l’Assemblée nationale, la ministre confirmait la mise en place d’« un bilan de l’ensemble des recherches » en vue de « distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme et de l’opinion ».
(…) Dans ce document, et en vue de démontrer, à son sens, l’irrecevabilité de la démarche des requérants, la direction des affaires juridiques du ministère explique tout simplement que « les propos de la ministre, qui nécessitaient d’être concrétisés par une décision ultérieure adressée à un service afin de le saisir de la réalisation d’une enquête, n’ont été suivis d’aucune demande adressée en ce sens au Centre national de la recherche scientifique, ni à tout autre établissement sous tutelle du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, regroupement d’organismes de recherche ou service d’inspection ».
Le ministère en conclut que « dans ces conditions, la demande d’enquête se réduisant à une déclaration d’intention et n’ayant pas été formalisée, et par suite aucune enquête n’ayant été diligentée ni aucun rapport d’enquête rédigé, les conclusions à fin d’annulation de la “décision” du 14 février 2021 ne sont pas dirigées contre un acte faisant grief et sont, par suite, irrecevables ». Contactée mercredi 29 mars, Frédérique Vidal n’a pas souhaité apporter de commentaires.
16/10/2021
11/06/2021
19/02/2021
69% des Français jugent que Frédérique Vidal a raison de demander au CNRS une enquête sur l’islamo-gauchisme à l’université
58% des Français pensent que l’islamo-gauchisme correspond à un courant de pensée répandu dans notre pays.
Ce thème est depuis quelques mois au cœur des débats politiques. Selon un sondage exclusif Ifop-Fiducial pour CNEWS et Sud Radio dévoilé ce vendredi 19 février, 6 Français sur 10 estiment que l’islamo-gauchisme est un courant de pensée répandu en France.
(…) Ce mot est actuellement utilisé pour qualifier «des intellectuels, des personnalités ou des partis politiques situés à gauche ou à l’extrême gauche qui minimiseraient la menace représentée par l’islamisme radical en France, ou refuseraient de dénoncer cet islamisme radical, par souci de ne pas stigmatiser les musulmans, ici considérés comme une minorité opprimée», souligne l’institut de sondage, qui a réalisé les interviews par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 18 février.
(…) Dans ce sondage Ifop-Fiducial, il a ainsi également été demandé à chaque personne interrogée si, «personnellement, elle estimait que la ministre de l’Enseignement supérieur a raison de demander une enquête sur l’islamo-gauchisme à l’université». Et plus des deux tiers des Français (69%) ont répondu par l’affirmative à cette question.
18/02/2021
🗣 Islamo-gauchisme : “Il y a une orientation du gouvernement qui va draguer des secteurs de l’opinion public dans des endroits assez nauséabonds”, déclare Jean Chambaz qui condamne les déclarations de Frédérique Vidal
— franceinfo (@franceinfo) February 18, 2021
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🗣 Islamo-gauchisme : “On est en train de se retrouver dans le camp de la Hongrie et de la Pologne en Europe, c’est assez grave”, affirme Jean Chambaz. “Qu’est-ce que c’est de placer le CNRS au-dessus de la mêlée ?”
— franceinfo (@franceinfo) February 18, 2021
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17/02/21
16/02/21
15/02/21
Sur le plateau de Jean-Pierre Elkabbach dimanche 14 février, la ministre de la recherche et de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a fustigé, dans un flou le plus total et pendant 4 minutes 30 secondes, des chercheurs et chercheuses soupçonné·e·s d’islamogauchisme et a annoncé la commande au CNRS d’une enquête « sur l’ensemble des courants de recherche sur ces sujets dans l’université de manière à ce qu’on puisse distinguer de ce qui relève de la recherche académique de ce qui relève justement du militantisme et de l’opinion. »