La migration irrégulière coûte de plus en plus cher. Elle est également la cause de l’endettement de plusieurs candidats à l’immigration qui contractent des emprunts et s’endettent auprès de leurs parents et amis pour financer leur voyage. Selon une récente étude de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’endettement touche 68% des migrants de retour dans six pays d’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Sénégal et Gambie) avec une moyenne de près de 511 euros de dettes par migrant. Au total, le montant estimé de l’endettement de l’ensemble des rapatriés des six pays étudiés peut atteindre 15 millions d’euros, soit l’équivalent de près de 10% de l’ensemble des transferts de fonds envoyés au Mali par les migrants installés en France.
La famille reste le principal pourvoyeur des fonds destinés à financer le projet migratoire avec plus de la moitié des prêts réalisés auprès de la famille, suivie par les amis et les proches, qui représentent 41% des prêts.
Ladite étude souligne, en outre, que quelques disparités existent entre les pays en termes de profil des migrants de retour endettés. C’est notamment le cas de la Guinée, où les migrants endettés sont plus jeunes, ou de la Côte d’Ivoire qui compte plus de femmes. Toutefois, la majorité des migrants de retour qui sont endettés sont âgés de moins de 35 ans et sont chefs de ménage. Plus d’un tiers d’entre eux sont sans emploi. Enfin, bien que principalement célibataires, 70% des migrants de retour endettés déclarent des personnes à charge, précise l’étude….