Une dizaine de femmes, détenues dans des camps en Syrie, ont entamé ce dimanche 21 février une grève de la faim « pour protester contre le refus obstiné des autorités françaises d’organiser leur rapatriement et celui de leurs enfants », ont annoncé deux avocats.
[…]« Dans des messages audios adressés à leurs proches, ces femmes ont expliqué ne plus supporter de regarder leurs enfants souffrir, vouloir « assumer leur responsabilité » et « être jugées en France pour ce qu’elles ont fait »», ajoutent les deux conseils, rappelant que « toutes ces femmes sont sous le coup d’une information judiciaire confiée à un juge antiterroriste français ».
[…]Le député UDI Pierre Morel-À-L’Huissier et le sénateur communiste Pierre Laurent ont dénoncé mardi la « lâcheté » de la France qui « abandonne » des femmes et enfants détenus « dans des conditions inhumaines » en Syrie, exhortant leurs collègues à réclamer avec eux un rapatriement général.
Pascale Descamps, mère d’une femme de 32 ans détenue dans un camp avec ses quatre enfants et qui dit souffrir d’un cancer, a cessé de s’alimenter début février pour obtenir son rapatriement.
En décembre, le Haut-commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU avait demandé à la France de « prendre les mesures nécessaires » pour permettre à cette femme d’accéder à des soins médicaux.