C’est une infraction extrêmement rare. Selon les informations du Point, le chanteur Francis Lalanne, figure des Gilets jaunes, a été entendu par la police après une tribune appelant à la « mobilisation générale ». Le parquet de Paris a ouvert, le 27 janvier dernier, une enquête préliminaire contre Francis Lalanne, chanteur et figure des Gilets jaunes. La justice lui reproche des faits de provocation publique non suivie d’effet, à la commission d’un crime ou d’un délit portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. Des faits passibles de cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
L’homme a été entendu le 5 février dernier à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), dans les locaux de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), au 36 rue du Bastion, à Paris. Une convocation a également été adressée au patron du site France Soir, anciennement un des plus grands quotidiens de France qui a cessé de paraître avant de renaître en ligne, qui avait hébergé la tribune de Lalanne dans laquelle ce dernier appelait à la « mobilisation générale du peuple français contre la tyrannie ».
Dans sa charge contre le pouvoir, intitulée « J’appelle » et publiée le 22 janvier 2021, Lalanne estimait que la « criminalisation permanente des individus que nous sommes, par les structures de l’État et les médias, est constitutive de tyrannie ». Avant de préciser : « Le chef de l’État et son gouvernement s’essuient les pieds sur le droit républicain comme sur un paillasson. » Le chanteur se faisait ensuite plus véhément, expliquant qu’il fallait mettre « l’État hors d’état de nuire au peuple français » et « mettre en demeure les structures de l’État de faire cesser le trouble manifestement illicite infligé à la nation par son gouvernement ».