La réforme des procédures d’affectation dans les lycées parisiens qui doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine est dans le collimateur des parents d’élèves. Ils dénoncent le manque de mixité sociale. Les pétitions contre cette réforme se multiplient.
Avec la réforme, les affectations se feront toujours selon un nombre de points attribués mais selon trois nouveaux critères : la localisation du collège d’origine en priorité, les résultats scolaires et l’Indice de positionnement social (IPS) du collège qui remplace la prise en compte du cursus scolaire en REP ou REP Plus. [….]
Ces nouveaux critères et notamment le bonus géographique passent mal auprès des parents d’élèves notamment dans les quartiers populaires. Les parents d’élèves voient dans cette nouvelle version d’Affelnet un outil de ségrégation scolaire et sociale et certaines unions locales de la FCPE de l’Est parisien demandent le report de cette réforme. [….]
Claire Mazeron, Directrice académique, chargée des lycées défend le nouveau mode de calcul de points d’Affelnet. “Nous avons voulu répondre à des familles qui ne comprenaient pas pourquoi ils ne pouvaient pas envoyer leur enfant au lycée juste en face de chez eux. Le poids des résultats scolaires était auparavant prépondérant dans les règles d’affectation créant ainsi ‘des lycées de niveau‘”, explique-t-elle. [….]
“Nous favorisons également la mixité scolaire. Avec cette réforme, des élèves de niveau intermédiaire pourront aller dans dans de bons lycées. Des têtes de classe pourront se retrouver dans des lycées intermédiaires. Nous souhaitons mieux répartir les élèves. Jusqu’à présent les bons collégiens allaient dans les bons lycées et les élèves fragiles dans des lycées moins bien classés. La réforme va enclencher une mécanique et cela va équilibrer les niveaux“, étaye-t-elle[….]