Le mouvement pour le climat est massivement blanc. En conséquence je suis parti.
[…]J’entendais “grand discours”, “si émouvant quand votre voix a craqué”.
Mais après un certain temps, j’ai réalisé que je ne serais appelée que lorsque les organisations climatiques auraient besoin d’une histoire inspirante ou d’une voix “diverse”, de contacts pour une campagne, ou pour participer à un atelier pour “s’amuser” alors que tous les autres membres du projet (tout blanc) seraient payés.
Chaque fois que je remettais en question la blancheur de ces espaces et que les stratégies ne tenaient pas compte de la race, je me heurtais à des silences gênants. La dernière fois, lors d’un atelier national de movement-building en avril dernier, on m’a demandé : “Alors, pourquoi es-tu ici ?
J’ai donc décidé de ne plus être là. Après quatre ans d’aide à l’organisation d’actions directes, de discours, d’ateliers et d’innombrables appels vidéo, j’ai commencé à me cacher et à décliner les demandes. J’étais épuisé.
[…]Vice.com