Le coup de cœur jeunesse de la semaine du Point est l’album « La Petite rouge courroux » qui réinvente « Le Petit Chaperon rouge », version féministe.
« Elle est rouge, la petite. On dit que sa grand-mère lui a cousu un habit rouge, et blablabla et blablabla. Mais on ne dit jamais pourquoi la vieille a choisi ce tissu. On ne dit jamais le plus important : elle est rouge de colère, la petite. » Ainsi commence La Petite rouge courroux, réécriture pimentée du Petit Chaperon rouge signée Raphaële Frier (déjà récompensée par la Pépite d’or à Montreuil en 2018), avec des illustrations de Victoria Dorche.
Car la petite fille en question, on l’aura compris, n’est pas du genre à se laisser faire. Ni par ses parents qui lui imposent les tâches ménagères et la cuisine – à elle et pas à son frère. Ni, bien sûr, par le loup, qu’elle rencontre dans les bois alors qu’elle va voir sa grand-mère – en désobéissant aux ordres qu’on lui a donnés.
Face au grand méchant malotru, elle n’a pas sa langue dans sa poche : « Est-ce que tu sais pourquoi j’ai une si grande bouche ? […] C’est pour mieux te dire NON ! (…) » […]