“Arrivés mineurs, ils ont fait de la France leur pays. Devenus majeurs, ils sont menacés d’expulsion, et réduits à vivre dans la peur, l’errance et la clandestinité”. Un collectif de personnalités, parmi lesquelles l’actrice et réalisatrice Agnès Jaoui, le secrétaire généra de la CGT, Philippe Martinez, l’ancien président de la LDH, Henri Leclerc,, ou l’ancien footballeur, Lilian Thuram, appelle à prendre des mesures immédiates pour améliorer leur situation.
L’actualité a mis au grand jour la situation de jeunes étrangers présents depuis des années en France, arrivés soit mineurs isolés, soit avec leur famille, en cours d’études, d’apprentissage, accédant à l’emploi souvent dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre et soudain victimes de refus de séjour avec obligation de quitter le territoire (OQTF) dès lors qu’ils arrivent à leur majorité.
Nous nous réjouissons, évidemment, que plusieurs de ces jeunes aient trouvé une solution heureuse avec l’obtention d’un titre de séjour grâce à la solidarité que leur situation a suscitée. Au-delà de ces cas emblématiques, les jeunes en détresse sont nombreux. Depuis des années, associations, enseignants, éducateurs, chefs d’entreprise, maîtres d’apprentissage, élus sonnent l’alarme et ne sont pas entendus.
Nous sommes quotidiennement témoins d’un terrible gâchis humain et social : voir des jeunes êtres menacés d’expulsion, réduits à vivre dans la peur, l’errance et la clandestinité, alors que la France est devenue leur pays, celui de leurs liens, de leurs amitiés, de leurs amours, et qu’ils sont prêts à rendre à la société ce qu’elle a investi dans leur formation. […]