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Une pétition, qui a réuni un millier de signatures, circule depuis trois semaines parmi les 90 000 personnels de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle pour réclamer « davantage de sécurité sur leur lieu de travail », en raison du comportement de certaines personnes sans domicile fixe qui y trouvent refuge.

« Depuis la crise du Covid, nous notons une forte augmentation de SDF isolés et laissés à l’abandon, qui se dégradent physiquement et psychologiquement, de jour en jour. Depuis plusieurs semaines, des collègues sont agressées verbalement, physiquement et sexuellement par des sans-abri », dénonce la pétition. « Nous ne voulons ni stigmatiser ni même expulser de l’aéroport ces personnes démunies », précise-t-elle toutefois.

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La situation s’est crispée à partir de l’agression d’une salariée d’Air France par un SDF, le 7 février dernier. Elle a déposé plainte et la compagnie aérienne s’est associée à ce dépôt de plainte. Selon les déclarations de la victime, le mis en cause l’aurait agrippée et lui aurait touché la poitrine. S’en est suivie une rumeur de « SDF violeur », qui a enflé sur les réseaux sociaux mi-février, avec diffusion d’une photo. Les élus au comité social et économique d’Air France ont alerté la préfecture de police par courrier du 9 février.

Le mis en cause a été interpellé, placé en garde à vue et a été déféré devant le tribunal judiciaire de Bobigny. L’affaire s’est conclue par un rappel à la loi.

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Pour Beretta, bénévole à l’association Les Chauffeurs du cœur, qui effectue des distributions de nourriture trois fois par semaine à la gare, « il ne faut pas généraliser. Certains n’ont pas la tête sur les épaules et on est nous-mêmes prudents. Mais beaucoup de salariés de Roissy sont solidaires et donnent un coup de main. Le vrai, problème, c’est qu’ils soient exclus de l’Etat. Ils sont perdus, il faut les aider. » Il regrette aussi que les sans-abri soient toujours « parqués à la gare TGV la nuit, sans eau ni toilettes. »

ADP a développé un partenariat depuis une dizaine d’années avec la Croix-Rouge. « Ils effectuent des maraudes régulières, échangent avec ces sans-abri, cherchent à connaître leur profil pour les aider à se réinsérer ou faciliter leur placement dans des structures d’hébergements adéquates », indique ADP.

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Le Parisien

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