Le chroniqueur et essaiyiste voit dans la condamnation d’Assa Traoré pour atteinte à la présomption d’innocence la fin d’une entourloupe intellectuelle. Et il regrette qu’Adama Traoré soit érigé en symbole de la lutte contre les violences policières.
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Elle s’empare peut-être de l’affaire Traoré pour des raisons politiques…
Même d’un point de vue cynique, c’est contre-productif. Car l’électorat que drague cette gauche-là ne votera jamais pour elle, il s’en moque.
Les médias se sont-ils emballés ?
Les violences policières sont devenues un sujet ultrasensible à propos duquel les médias avancent sur la pointe des pieds, par peur des levées de boucliers. Je crois que les journalistes s’autocensurent beaucoup. Si Adama Traoré n’était pas issu de la diversité, je pense que des médias ne se gêneraient pas pour dire ce qu’ils pensent vraiment de cette affaire.
Vous avez récemment publié un tweet montrant une publicité d’Assa Traoré pour une marque de t-shirts. Est-elle devenue une icône publicitaire ?
Oui. Quand on voit Assa Traoré poser, le poing levé, pour vendre des t-shirts Stella McCartney (NDLR, la fille de Paul McCartney) à 450 euros pièce, je me dis qu’il y a là une complète confusion des esprits, et que le business n’est jamais loin des grandes causes. Comme je l’ai écrit sur Twitter, Assa Traoré est plus proche de l’imprimée que de l’opprimée.