L’Algérie envisage de recourir à l’importation de médecins pour réduire la facture des transferts de malades pour des soins dans les hôpitaux étrangers. C’est le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid qui l’a dit mardi 2 mars. Selon le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil de l’ordre des médecins, ils seraient entre 500 à 1 000 médecins algériens à s’exiler annuellement, notamment en France où le Conseil de l’ordre des médecins français recense 15 000 médecins algériens.
Cette annonce relance le débat sur l’exode des médecins algériens, faute de mesures incitatives dans leur pays. Il aurait été plus raisonnable pour le gouvernement d’annoncer un vaste plan afin d’inciter les compétences algériennes à ne pas quitter le pays.
« On ne peut pas empêcher ces médecins de partir en l’absence de mesures incitatives, les médecins algériens sont plus mal payés que leurs homologues marocains et tunisiens. Dans de telles conditions, c’est très difficile de les retenir », regrette le Pr Mostefa Khiati, président de la Fondation pour la recherche médicale (Forem), dans une déclaration à TSA. […]
« Le problème de l’émigration des ‘cerveaux‘ (…) s’apparente chez nous à une véritable hémorragie de médecins. Je peux personnellement témoigner qu’il y a un ‘canal’ » principal vers la France, pays francophone, mais aussi vers les pays du Golfe et anglo-saxons notamment les États-Unis », souligne à TSA, le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil de l’ordre des médecins. […]