L’enquête des juges montpelliérains s’est étendue sur quatre pays européens.
“Le call center était installé dans un appartement équipé d’un dispositif multilignes avec 36 lignes téléphoniques, chaque ligne correspondait à une prostituée.” Fabrice Bélargent, le procureur de Montpellier, a précisé vendredi 5 décembre devant la presse l’ampleur du réseau de proxénétisme international ” particulièrement sophistiqué” démantelé cette semaine par la police judiciaire, simultanément dans quatre pays.
Dans le même temps, 33 femmes, qui étaient obligées de se prostituer dans 17 appartements situés sur tout le territoire, étaient libérées par les policiers. “Elles étaient sous la menace, sur leur personne ou sur leur famille”, privées de leurs papiers d’identité, précise Fabrice Bélargent, et sous surveillance électronique à distance, chaque appartement étant équipé de webcams.
Ce réseau, dirigé par une famille colombienne, disposait aussi “d’un système très sophistiqué pour leur fournir des titres de séjour”. Il était tenu par un suspect installé en Italie, qui a été incarcéré en attendant son transfert en France, tout comme celui arrêté en Roumanie et cinq des huit Colombiens, les trois autres étant provisoirement assignés à résidence.
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Midi-Libre