NDLR : dans l’article source, le nom de l’un des enseignants est cité près d’une dizaine de fois
Au lendemain de la décapitation de Samuel Paty, le site “Révolution Permanente”(NPA) avait pratiqué une campagne médiatique pour dénoncer une “islamophobie”
Sciences Po Grenoble. Un professeur vire des syndicalistes après une campagne contre l’islamophobie
[…]Thomas Mandroux, président de l’Union Syndicale de Sciences Po Grenoble, est revenu avec nous sur l’affaire : « L’histoire a commencé après qu’on ait lancé un appel à témoignages sur le cours de Vincent Tournier. Jeudi 25 février, on a reçu le fameux mail qui interdisait le cours aux étudiants de l’Union Syndicale Grenoble. Ce qui s’est passé, c’est que pendant la semaine sur l’égalité, une semaine organisée par l’IEP et les étudiants, on a eu écho de propos tenus par un professeur qui niaient l’islamophobie et qui pouvaient être vus comme islamophobes. Ces propos n’étaient pas tenus par Vincent Tournier, mais comme ce professeur tient un cours sur l’islam, on a décidé de faire un appel à témoignages pour savoir si ce qu’il disait était problématique ou non. Cet appel, on l’a lancé sur nos réseaux sociaux, sur Facebook et sur Instagram. C’est absolument tout ce que nous avons fait. En gros, il s’agissait de dire, ce cours s’appelle « islam et musulmans dans la France contemporaine », si jamais vous avez écho de propos limites faites-les nous remonter et on verra ce qu’on fait, c’est une démarche qu’on a régulièrement. »
[…]Quand Monsieur Tournier envoie un mail à l’ensemble de ses étudiants, y compris ceux qui ne sont pas dans ce cours, quand il demande aux étudiants de l’Union Syndicale de ne plus jamais mettre les pieds dans ses cours, car on met sa vie en danger, il traumatise des militants, il nous diffame et il fait de la discrimination syndicale. On a décidé de porter plainte pour diffamation et discrimination syndicale, car on n’a jamais mis sa vie en danger, c’est la première fois qu’on parle de lui et on ne l’a jamais attaqué. »
[…]Vincent Tournier est pourtant connu depuis longtemps pour ses positions rétrogrades et droitières, il a notamment signé l’appel de l’Observatoire du décolonialisme, proche de l’extrême droite, qui s’oppose à l’antiracisme politique ou au féminisme dans les sphères universitaires. Le professeur a également souvent défendu des positions ouvertement islamophobes dans ses cours ou dans ses publications, tout en condamnant l’influence de la gauche dans l’université. Pourtant, ce n’est pas contre lui que l’Union Syndicale lance son appel à témoignage, précise Thomas Mandroux : « Nous on a lancé cette campagne après que, pendant la semaine de l’égalité, des propos islamophobes aient été tenus. Ce cours qui porte sur l’islam, on n’a aucun militant dedans, et on voulait vérifier qu’il n’y ait rien de problématique. Ce n’est qu’après qu’on a découvert les liens du professeur avec l’extrême droite, notamment avec l’Observatoire du décolonialisme. Il était connu pour être provocateur déjà, mais là il défend juste les positions de l’extrême droite en fait. »
[…][…]« On va continuer le combat, on souhaite que ce professeur n’enseigne plus ici, on ne va pas se laisser faire. »
L’article dans son intégralité sur Révolution Permanente (NPA)
Sur les méthodes de Thomas Mandroux, président de l’Union Syndicale de Sciences Po Grenoble: