DÉCRYPTAGE – Entre tribunes politiques tous azimuts et blagues douteuses, la 46e édition de la prestigieuse cérémonie a oublié l’essentiel, de parler de cinéma.
La pire ? Il n’est pas impossible qu’on ait assisté à la soirée la plus calamiteuse depuis la création des César. Le record était pourtant difficile à battre, surtout après le fiasco de l’année dernière. Il aurait fallu marcher sur des œufs. Ça n’était pas le genre de la maison. Il y eut une allusion à George Floyd. C’était inattendu. On entendit les mots bite, couilles, caca, merde, putain. C’était rafraîchissant.
Deux intermittents venaient de l’Odéon occupé pour lire leur texte qu’ils ânonnaient. Quelqu’un, venu pour décerner le meilleur documentaire, parla de la loi de sécurité globale. Une dame se mit toute nue : elle portait des tampons hygiéniques en guise de boucle d’oreille. Il s’agissait par là de protester contre le régime de l’assurance-chômage. On demanda à Nathalie Baye si elle était «une mère de…». Le professeur Jeanne Balibar délivra son message politique en Chanel.