“Pour l’hommage, nous l’avons fait dans le cadre des animations pour le centenaire, j’ai lu l’intégralité du discours prononcé par Henri Dulion lors de l’inauguration du monument”, rétorque le maire de Martres, Loïc Gaujard. Entouré de son conseil municipal, d’élus voisins – “de tous bords” précise-t-il – de Martrais et de Commingeois, il contestait la démarche de Jean-Paul Garraud : “Qu’il fasse campagne à Martres-Tolosane est son droit le plus strict, mais devant le monument aux morts, c’est indécent : c’est chercher à récupérer la mémoire à des fins politiques.”
“C’est une démarche personnelle” expliquait Jean-Paul Garraud. Propriétaire à Martres-Tolosane, ex-administré du village pendant sept ans – lorsqu’il exerçait les fonctions de juge d’instruction à Toulouse, il voulait simplement “honorer la mémoire” de son aïeul, “en dehors de toute contingence politicienne. La gerbe ne porte d’ailleurs aucune mention politique”, justifie-t-il, ajoutant que le drapeau bleu blanc rouge n’était lié qu’à la fonction de son arrière-grand-père.
[…] “Je regrette cet accueil par des gens qui ont démontré qu’ils n’avaient pas l’esprit républicain”, commente Jean-Paul Garraud. “J’aurai des choses à dire sur la Région, sur la majorité de circonstance conduite par Carole Delga, sur ma démarche d’ouverture, sur la nécessité de changer de majorité régionale, mais aujourd’hui, je ne suis pas là pour ça.” […]