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Reste que Marie fait partie de ces «bébés Covid» qui s’annoncent moins nombreux en 2021. Va-t-elle grandir dans ce que l’on appelle «une classe creuse»? Trois jours avant sa venue au monde, l’Insee a annoncé que seuls 53.900 nourrissons avaient vu le jour en janvier. Soit 13 % de moins qu’en janvier 2020. Une baisse spectaculaire aussitôt qualifiée de «baby-krach». Et un démenti cinglant des prédictions du printemps dernier sur un potentiel baby-boom lié à la promiscuité du premier confinement. En décembre déjà, une première diminution avait été observée avec 7 % des naissances en moins.

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Les démographes le savent bien, toutes les crises s’accompagnent d’une baisse de la natalité. Ce fut le cas après le premier choc pétrolier de 1973, la récession de 1993 et bien évidemment durant les guerres. Car dans l’alchimie subtile qui favorise l’envie de faire des enfants, la confiance dans l’avenir joue un rôle majeur. Chômage, crise économique annoncée, inquiétude sur l’état de la planète , peur de la maladie… Le climat actuel est jugé trop anxiogène et incertain par de nombreux couples en âge de procréer.

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Le «baby-krach» de janvier sera-t-il suivi d’un rebond dès les mois prochains? Le nombre d’inscriptions des futures mamans pour des accouchements est «assez alarmant», juge Frédérique Gama, présidente de la branche médecine chirurgie obstétrique à la FHP (Fédération hospitalière privée), qui ajoute: «Sur l’agglomération de Lyon, nous avons une estimation de moins 9 % des naissances en février par rapport à l’année dernière. Les maternités indiquent que la baisse va au-delà du mois janvier et se confirme pour les mois qui arrivent. C’est du jamais vu. Pour l’instant, il est encore trop tôt pour prédire l’avenir mais dans des villes moyennes qui ont plusieurs structures, la question de la fermeture risque de se poser.»

Le Figaro

À long terme, la diminution de la fécondité en France pourrait avoir de lourdes conséquences économiques.

Le Figaro

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