La pandémie de Covid-19 a bouleversé les apprentissages et généré un éloignement vis-à-vis de l’institution universitaire. Si la présence aux examens se maintient, beaucoup d’enseignants notent une baisse de niveau à l’issue du premier semestre.
Un pied dehors, un pied dedans : voilà comment semble se dessiner la situation des étudiants, à l’issue d’une année inédite passée quasiment exclusivement en ligne.
Alors qu’on craignait un décrochage massif, les résultats des examens de premier semestre, encore parcellaires, indiquent que celui-ci n’a finalement pas eu lieu. Globalement, les étudiants ont répondu présent. Le taux de présence serait ainsi de « seulement 3 points en dessous » de celui de l’année précédente, selon la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Mais côté réussite, si les résultats connus à ce stade ont tendance à se maintenir dans la plupart des établissements − appelés à la clémence −, certains enseignants pointent une forme de déperdition des acquis académiques.
« Il est difficile de tirer des conclusions sur la réussite étudiante. Les examens, organisés en partie à distance, étaient très différents de ceux des autres années, indique Eric Gayer, responsable de la licence sciences de la Terre à l’Université de Paris.
Certains enseignants ont évalué avec beaucoup de devoirs faits à la maison, et dans ce cas, les résultats sont meilleurs. D’autres ont organisé des partiels comme si de rien n’était, sur table ou à distance, avec des résultats souvent catastrophiques. » Pour les épreuves qui ont pu se tenir en présentiel, même adaptées, il note que le contenu était « de manière générale moins bon », signe des traces laissées par des mois de cours en ligne sur les apprentissages….