Pour l’ex-Premier ministre, la militante et l’éditorialiste “sont les deux visages de la haine à l’extrême de la droite et à l’extrême de la gauche”.
Il est l’un des personnages politiques les plus clivants du 21e siècle. Adulé par certains, conspué par d’autres, Manuel Valls se confie dans un livre à paraître le 24 mars aux éditions Grasset : Pas une goutte de sang français. A l’occasion, l’ancien Premier ministre revient sur sa vie politique tumultueuse, sur son rapport à la France (et à l’Espagne, son pays natal, où il s’est exilé) et règle des comptes, sans langue de bois, comme le relaie L’Express, qui s’est procuré les bonnes feuilles de l’ouvrage. François Hollande, Nicolas Sarkozy ou Barack Obama en prennent pour leur grade, mais aussi Éric Zemmour et Assa Traoré.
« Les deux bras de la tenaille identitaire »
Dans ce livre confidence, Manuel Valls définit ainsi l’éditorialiste et la militante racialiste comme « les deux bras de la tenaille identitaire dans laquelle [il] refuse que la France soit broyée ». « Éric Zemmour et Assa Traoré sont les deux visages de la haine, à l’extrême de la droite pour l’un, à l’extrême de la gauche pour l’autre, qui s’invectivent et s’injurient dans un pas de deux diabolique », écrit celui qui ne jure que par le « républicanisme ».
(…) Au chapitre des déceptions, Manuel Valls révèle également que l’ex-ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius demandait à l’époque au gouvernement de ne pas parler d’« Etat islamique » mais de « Daech »… pour ne pas stigmatiser les musulmans.