Auteur d’une étude statistique approfondie sur les militants djihadistes français, l’essayiste Hakim El Karoui analyse l’évolution du phénomène et notamment ses liens avec le terreau religieux salafiste.
Hakim El Karoui a dirigé une enquête sociologique approfondie sur les militants djihadistes français et européens de ces dix dernières années pour le compte de l’Institut Montaigne. Elle a débouché sur un livre, corédigé avec Benjamin Hodayé : Les Militants du djihad. Portrait d’une génération
Qu’est-ce qui vous a frappé en vous livrant à cette étude statistique approfondie ?
Le plus frappant, en France, c’est qu’il n’y a qu’une typologie, un seul profil de djihadiste, y compris chez les convertis : jeune, issu des quartiers défavorisés, socialement précaire et lié à l’immigration, c’est-à-dire ayant un questionnement identitaire.
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Le Monde