Quatre fédérations du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui se sont retirées du bureau exécutif de cette instance, ont annoncé dimanche la création d’une «coordination» afin de réfléchir à «la refondation de la représentation du culte musulman en France».
«Paralyser le CFCM»
Le président du CFCM Mohammed Moussaoui n’a pas tardé à réagir. Il accuse les quatre fédérations de vouloir «paralyser le CFCM». Elles «s’autoproclament comme la seule +porte-voix+ des musulmans de France et leur dénient le droit à la consultation et à la participation aux futures assises départementales», juge-t-il dans un communiqué. Ces assises, «qui seront lancées prochainement, (…) permettront aux musulmans de France de décider par eux-mêmes du mode de gouvernance des instances représentatives de leur culte», affirme Mohammed Moussaoui.
Créé en 2003, le CFCM, dirigé depuis janvier 2020 par Mohammed Moussaoui, compte neuf fédérations. Il est devenu au fil des années le principal interlocuteur des pouvoirs publics sur l’islam mais il est régulièrement miné par des différends internes et sa représentativité est souvent remise en cause.
En début d’année, «la charte des principes pour l’islam de France», réclamée par Emmanuel Macron dans la foulée de son offensive contre le «séparatisme», avait provoqué de vives tensions au sein du CFCM. Trois fédérations avaient refusé de signer la charte.
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Le Figaro