Une femme médecin de 34 est morte après avoir été frappée et jetée du balcon de son appartement au sixième étage dans un prétendu “crime d’honneur” après avoir invité un collègue masculin à rentrer dans l’appartement. […]
Trois hommes – son propriétaire, son portier et son voisin – ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur sa mort.
Le trio est accusé d’avoir pénétré par effraction dans l’appartement et de l’avoir battue parce qu’elle avait passé du temps seule avec un collègue masculin.
En Égypte, les codes sociaux stricts font qu’il est considéré comme profondément honteux pour une femme d’être seule avec un homme sans lien de parenté, bien que la loi ne l’interdise pas expressément.
Les hommes n’ont pas encore été inculpés, selon The New Arab, car la police continue d’enquêter sur cette affaire.
Les rapports sur l’agression varient, certains affirmant que la femme a été poussée à mort, d’autres qu’elle est tombée pendant l’agression.
Le propriétaire aurait nié tout acte répréhensible, affirmant que la femme s’est suicidée lors d’une “crise psychologique”.
Les militants des droits des femmes ont demandé que les hommes soient punis et ont condamné la discrimination dont sont victimes les femmes en Égypte.
Ce meurtre survient quelques semaines seulement après que des politiciens égyptiens ont proposé une série de nouvelles lois qui réduiraient les droits des femmes, suscitant l’indignation.
Les lois proposées – des amendements à la loi sur le statut personnel du pays – impliquent que les femmes ne peuvent pas signer de contrat de mariage et qu’un parent masculin doit approuver leur union avant qu’elle ne devienne légale.
Les hommes auraient également la possibilité d’annuler un mariage sans consulter leur épouse, seraient prioritaires sur les femmes en termes de garde d’enfants.
Les hommes auraient le droit exclusif d’enregistrer la naissance d’un enfant, de lui obtenir des documents d’identité et de choisir son éducation.
La loi donnerait également aux hommes le pouvoir d’empêcher les femmes de voyager sans leur permission, même si c’est pour le travail. […]