27/03/21
26/03/21
Trois jours après les déclarations d’Emmanuel Macron sur les risques « d’ingérence » turque lors de la prochaine présidentielle en France, voilà un nouveau chapitre dans des relations diplomatiques agitées entre les deux pays. Selon nos informations, un militant kurde réfugié dans l’Hexagone a été interrogé, mercredi, par des policiers français à la demande de la Turquie.
Co-président du Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) de 2016 à 2019, Vedat Bingol a été convoqué, mercredi, au commissariat de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) sur la base d’une demande d’entraide pénale internationale. La justice turque lui reproche des faits de « propagande d’une organisation terroriste », un qualificatif qui n’existe pas dans le droit pénal français. En cause, une dizaine de tweets publiés en 2018 et 2019 accusés de critiquer la politique étrangère de la Turquie.
[…]
Une dizaine de militants kurdes en garde à vue
Par ailleurs, 20 Minutes a eu confirmation de source judiciaire du placement en garde à vue mardi d’une dizaine de militants kurdes, résidant principalement dans le sud de la France. Une information judiciaire a été ouverte pour « association de malfaiteurs terroristes » et « financement d’une entreprise terroriste ».
Ces militants étaient encore en garde à vue jeudi. Les faits qui leur sont reprochés seraient en lien avec le PKK, le parti des travailleurs du Kurdistan, que l’UE a classé dans une liste de groupes « impliqués dans des actes de terrorisme » et « faisant l’objet de mesures restrictives ». Ces arrestations ne sont pas liées à l’audition de Vedat Bingol.
20Minutes