À Nantua, la CIMG a acheté beaucoup de terrains pour agrandir ses locaux. Le dernier en date, un grand complexe qui pourra accueillir une salle de prière et des salles de jeux et de sport pour les jeunes. Une situation qui inquiète les personnes proches du dossier : “Nous n’avons aucun moyen pour freiner ou contrôler leur expansion“, regrettent des élus souhaitant rester anonymes. D’autres, comme Damien Abad, préfèrent calmer le jeu. Le député ne veut pas “stigmatiser l’association. Beaucoup de ses membres sont investis dans la vie économique du territoire, et associés aux valeurs de la République“. Cihat Yilmaz confirme : “On est nés ici, on a grandi ici, je ne vois pas l’intérêt de trahir la France. C’est grâce à ce pays qu’on gagne notre pain.“
Dans cette logique d’influence, l’élection municipale de Nantua en 2014 reste dans les mémoires. À l’époque, la liste de Ylmaz Celil, un Turc réputé proche de la CIMG, avait été qualifiée de “communautariste“, et renforce encore aujourd’hui la méfiance. Certains élus affirment qu’on ne voit “que la partie emmergée de l’iceberg. Ils veulent avoir de l’influence partout où ils le peuvent“, expliquent-ils. Dans ce sens, les cours dispensés le week-end par des bénévoles de l’association inquiètent. Les samedis et dimanches matin, les écoliers peuvent se rendre à Milli Gorus pour assister à des cours. Comparée à des “écoles coraniques” par certains, la structure assure qu’il ne s’agit que de cours de soutien, de langues et d’apprentissage de la religion.
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