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L’apostasie reste très peu acceptée dans les communautés musulmanes en France, souligne un rapport du Centre européen pour le droit et la justice dirigé par Grégor Puppinck.

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«certains musulmans radicaux mettent à prix les coordonnées des convertis. Ce genre d’appel à dénonciation maintient lourdement la peur chez les convertis. Non seulement cela signifie qu’ils doivent rester discrets, quand bien même ils vivraient déjà loin de leur famille car n’importe qui pourrait les repérer et les dénoncer ; mais en plus, ils doivent prendre leur distance avec les réseaux sociaux, ou du moins être très prudents.»

C’est du moins l’avis de Yassine N…., doctorant en droit à l’Université d’Aix-Marseille :

« Aucun responsable religieux ne reconnaîtra l’existence de ces persécutions car elles correspondent surtout à une pression sociale, communautaire, qui dépasse en réalité la religion et qui touche à l’honneur ou à la vie intra-familiale. Si la charia n’existe pas en droit français, en revanche les quartiers où les musulmans vivent entre eux de façon concentrée recréent parfois une forme de charia officieuse, souterraine. Je le vois par exemple avec le ramadan : discrètement, certaines associations musulmanes enquêtent pour savoir qui le respecte ou non. La liberté religieuse n’est pas garantie de manière effective partout sur le sol français.»

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«Une fille que je connais a été enfermée par ses frères chez elle lorsque sa famille a appris qu’elle voulait se faire baptiser : ils lui ont interdit de sortir, et ont expliqué à son employeur qu’elle était en arrêt de travail», raconte-t-il. «Selon moi, la majorité des musulmans qui quittent l’islam sont persécutés par leurs familles. (…) Il est moins grave de cesser de pratiquer, de boire du vin ou de ne plus faire ramadan, en revanche se faire baptiser ou se déclarer non-musulman est un crime à l’encontre de la communauté, de l’Oumma. Et ce sujet est un immense tabou chez les autorités musulmanes.»

Le Centre européen pour le droit et la justice ajoute en conclusion que le droit à l’apostasie doit être davantage garanti en France. Du reste, si la charia ne s’applique pas en France, elle peut néanmoins priver de leurs biens ou de leur héritage des personnes ayant la double nationalité avec un pays musulman.

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Le rapport de l’ECLJ

Le Figaro

ECLJ

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