Troisième nuit de violences, dimanche soir, dans certaines zones unionistes d’Irlande du Nord. À Belfast et à Derry notamment, deux villes largement marquées par la violence durant la guerre civile. Les unionistes, c’est la communauté attachée à son union avec la Couronne britannique, par opposition aux nationalistes, qui souhaitent l’unification de l’Irlande. Une trentaine de policiers ont été blessés.
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Justice à deux vitesses ?
Par-dessus cette colère latente, il y a le sentiment d’une justice à deux vitesses: la semaine dernière, la police a abandonné les charges contre vingt-quatre élus du Sinn Féin, le principal parti nationaliste. Ces représentants, parmi lesquels la vice-Première ministre Michelle O’Neill, ont assisté en juin dernier aux funérailles d’un ancien paramilitaire, rassemblant plus de mille personnes quand les restrictions sanitaires limitaient à 30 le nombre de participants.
Jeunes adultes
Dernier ingrédient de ce week-end de violences: l’âge des manifestants. De jeunes adultes et surtout des enfants, de 12, 13, 14 ans. De quoi faire dire aux élus des quartiers concernés qu’ils sont instrumentalisés par les « grands frères », ces anciens paramilitaires loyalistes devenus travailleurs sociaux. La ministre de la Justice appelle ce lundi à l’arrêt des violences, avant que des manifestants soient tués.