(CNN) – Pour certains, la décision d’éviter de regarder le procès pour meurtre de l’ancien policier Derek Chauvin est une question d’auto-préservation. Devoir choisir entre être le témoin de la mort de George Floyd et se protéger d’un traumatisme secondaire met en lumière les coûts élevés du racisme systémique pour les Afro-Américains et le pays dans son ensemble.
Dans son livre “Black Fatigue : How Racism Erodes the Mind, Body and Spirit”, Mary-Frances Winters, fondatrice de la société de conseil en diversité, équité et inclusion The Winters Group, présente une série de faits et de chiffres qui illustrent les conséquences désastreuses de “vivre en étant noir” aux États-Unis.
En évaluant les mesures de l’économie, de la justice pénale, de l’éducation et de la santé physique et mentale, Winters a révélé le chemin restant à parcourir pour parvenir à une véritable équité. Dans son chapitre “Then Is Now”, Winters écrit : “Les ménages noirs ont le revenu médian et le capital net les plus bas de tous les groupes démographiques, et la mesure des progrès ne s’est pas arrangée.”
Le transfert de richesse intergénérationnel joue un rôle important dans cette disparité. En ce qui concerne l’héritage, les familles blanches lèguent beaucoup plus de richesses, explique Winters. En revanche, les familles noires sont plus susceptibles de transmettre, involontairement, un traumatisme intergénérationnel dû à des toxines sociales ancrées au niveau cellulaire et transmises par l’ADN.
Le travail de Winters montre comment les systèmes de suprématie blanche font monter les Blancs sur une sorte d’échelle sociétale, tandis que les ravages profondément enracinés du racisme font qu’il est difficile pour les Noirs américains d’atteindre le niveau du sol.
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