Le chef de l’Etat réunit jeudi après-midi les plus hauts fonctionnaires français pour leur annoncer une réforme de très grande ampleur de la haute fonction publique. Avec une mesure phare et symbolique, la suppression de l’Ecole nationale d’administration, une promesse datant de la crise des gilets jaunes.
(…)
Le chef de l’Etat veut attirer des profils plus variés venant des universités et plus uniquement de Sciences Po. Pour la formation, il doit aussi annoncer un tronc commun à tous les hauts fonctionnaires, pour les confronter aux nouvelles réalités du terrain : laïcité, pauvreté, écologie, discours scientifiques.
(….) Enfin, et c’est un sujet très sensible, Emmanuel Macron va s’attaquer à la réforme des carrières, en encourageant les mutations, en cassant les logiques de corps et de rentes à vie.
Si cette réforme était adoptée avant la fin du quinquennat, les hauts fonctionnaires seraient à l’avenir évalués de manière systématique et affectés à une mission en fonction de leur profil et des besoins de l’Etat, et plus seulement sur le seul critère de leur classement à la sortie de l’école. Et si ça ne leur convient pas, une rupture conventionnelle de leur contrat devrait leur être proposée.