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Le Québec choisit-il bien ses immigrants? «Le programme de francisation est un échec»

L’immigration fait toujours débat dans la Belle Province, où l’on continue de s’inquiéter du déclin du français et de la survie de l’identité québécoise. Dans un récent ouvrage, l’enseignant Hassan Jamali propose un modèle de sélection des immigrés tenant moins compte de la langue. Une manière de rajeunir le Québec? Sputnik l’a interrogé.

«Les Européens ont tendance à penser que le Canada et le Québec font un bon travail en ce qui concerne l’intégration des immigrants. Cette image projetée en Europe est trop optimiste. […] Le Québec rencontre les mêmes problèmes que la France, mais ils arrivent quelques années plus tard. […] L’immigration est d’autant plus délicate à aborder que les Québécois ne veulent pas disparaître comme peuple distinct», explique l’auteur.

«À Montréal, il y a des écoles où les Arabes représentent presque 100% de la clientèle. Il y a des écoles où il n’y a plus aucun Québécois de souche. Les jeunes qui ont choisi de rejoindre l’État islamique* étaient issus de ces milieux ghettoïsés. Si l’on optait pour une immigration plus jeune et plus diversifiée, les nouveaux arrivants auraient moins tendance à se regrouper en fonction de leurs origines», analyse le concepteur de «Réussir aux Québec», un guide d’intégration pour les immigrants (Prix québécois de la citoyenneté).

«Je sais bien que le déclin du français préoccupe, particulièrement à Montréal, mais trop de points sont accordés à la maîtrise de cette langue. De toute façon, la francisation des immigrants adultes au Québec est un échec. Si on choisissait des immigrés jeunes et plus de célibataires, ils seraient forcés d’apprendre le français pour terminer leurs études et intégrer le marché du travail», assure notre interlocuteur.

fr.sputniknews.com

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