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Les propriétaires de l’hôtel des Cévennes, situé à Saint-Julien des Points (Lozère), auront vécu un mois de cauchemar. Le 1er mars, une dizaine de squatteurs se sont installés dans ce bâtiment vide appartenant à un octogénaire comptant le vendre pour se payer une place dans une maison de retraite. L’occupation aura cristallisé les tensions dans ce village des Cévennes. Plusieurs face à face tendus ont jalonnés le mois de mars jusqu’à la décision du tribunal de Mende, lundi 29 mars, ordonnant l’évacuation des lieux dans un délai de dix jours. Selon nos informations, les squatteurs auraient quitté les lieux le week-end dernier, laissant derrière eux un bâtiment saccagé.

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Les occupants émettaient l’idée de « porter un projet multiforme, participatif et en lien avec les habitants aux alentours », annoncent-ils dans leur communiqué daté du 3 mars dernier.

Sigles anarchistes, tags en l’honneur des Gilets jaunes et des Black blocs, consignes pour ne pas être « transphobe », qui n’est pas sans rappeler les injonctions sur leur page Facebook, Hôtel des Ratels visant à « faire gaffe aux comportements », la signature de l’ultragauche est partout, jusqu’à retrouver des autocollants de groupuscules antifas montpelliérains. Une orientation politique du squat qui s’était déjà fait remarquer le 13 mars dernier lors d’un face à face avec les opposants du squat. Un drapeau français avait même été déchiré à défaut de pouvoir s’enflammer.

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Du côté des propriétaires du bâtiment, le départ des squatteurs, lundi 12 avril a laissé place au « soulagement », nous confie leur avocat, maître Frédéric Michel, bâtonnier du barreau de Mende. « Il n’y a pas de dégradations de structure », admet-il en précisant que le bâtiment « n’a pas été restauré comme annoncé » par les occupants. La famille doit se rendre prochainement sur place pour évaluer le préjudice et entamer des travaux qui devraient s’avérer coûteux. « Un coût qui s’annonce problématique pour eux », rapporte l’avocat. Une plainte pour « dégradations » doit être déposée par la tutrice d’André Meynadier. Reste aux enquêteurs de voir s’ils ont suffisamment d’éléments pour retrouver ces « zadistes » très souvent « insaisissables et insolvables ».

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