Le Tunisien Yacoub (nom d’emprunt), 30 ans, envisage, comme beaucoup de compatriotes avant lui, de passer par-dessus la clôture à la frontière de Melilla (territoire espagnol) pour rejoindre le Maroc. Il n’en peut plus de sa vie de sans-papiers à Melilla, qui ne lui permet pas de travailler ni de poursuivre ses études.
Ils sont une centaine de Tunisiens à avoir déjà rejoint le Maroc en passant par-dessus la clôture à Melilla depuis la fermeture des frontières pour raison de crise sanitaire. Ils atteignent Nador, puis font le trajet vers Casablanca, avant de prendre un vol pour la Tunisie.
« Ils ne supportent plus de vivre sans espoir et loin de leur pays », a déclaré Yacoub qui ajoute que la majorité des Tunisiens du CIE (Centre d’Internement des Etrangers) sont partis, d’autres souffrent de troubles psychologiques ou sont en prison.
Yacoub qui a fui son pays pour améliorer ses conditions de vie, ne compte pas prendre un avocat pour l’aider à régulariser sa situation ou demander l’asile.