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Pour la première fois, la Préfecture de police vient de porter un rude coup aux réseaux exploitant les mineurs étrangers isolés qui écument la région parisienne.

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Avec l’appui précieux des commissariats et de la sûreté régionale des transports, les enquêteurs experts en criminalité organisée au sein de la sous-direction de la lutte contre l’immigration irrégulière ont systématiquement passé au crible les quinze à vingt mineurs interpellés par jour sur le seul ressort de la Préfecture de police. Ils ont posé des questions sur leurs hébergements et les aides dont ils ont bénéficié dans leur quotidien depuis leur arrivée en France.

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Les «sergents recruteurs» proposaient aux nouveaux arrivants un hébergement sordide, souvent dans des pavillons squattés, monnayés jusqu’à 800 euros par mois. Une fois logés à la diable, les mineurs, soumis à une totale dépendance, suivaient de vrais cours de délinquance et étaient entraînés à commettre une large gamme de méfaits.

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Réagissant au confinement, à la montée en puissance du télétravail et à la chute de la fréquentation des sites touristiques, les mineurs isolés maghrébins se sont rabattus de manière quasi reptilienne sur les vols avec violences. Ces faits très traumatiques qui leur sont imputés ont bondi de 83% lors du premier trimestre 2021, par rapport à la même période de l’année précédente.

Disposant désormais d’une lecture plus fine du phénomène et de ses filières, la police parisienne poursuit un travail d’identification grâce à un dispositif innovant qui monte en puissance. Les empreintes des interpellés sont adressées, via la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et la Direction de la coopération internationale (DCI), aux autorités algériennes, marocaines et tunisiennes, qui consultent leurs fichiers. Paris reçoit les réponses dans un délai de quatre à huit semaines. Seize mois après la mise en place de ce protocole, le bilan que dévoile Le Figaro est très positif : sur 1162 demandes, la DSPAP a déjà reçu 330 retours d’identifications formelles, établissant qu’il s’agit en fait de majeurs dans 263 cas. Soit autant de multirécidivistes maintenant fichés qui, pendant trop longtemps, ont sévi en toute impunité. Et qui vont devoir rendre des comptes à des magistrats peu enclins à la clémence.

Le Figaro


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