En Indonésie, certains citoyens trouvent que le muezzin est trop bruyant et que les haut-parleurs de la mosquée sont trop fort. Ce qui pourrait apparaître comme un problème trivial de voisinage ou de nuisance sonore refait régulièrement surface et interroge la Constitution même du pays et sa position vis-à-vis de la religion.
Zazkia Mecca a posté sur son compte une vidéo où l’on entend une personne s’égosiller à tue-tête. L’homme qui parle et fait ces vocalises a 23 ans et s’appelle Ramadan. Il demande aux personnes de son quartier qui cuisinent pour leur famille, c’est-à-dire souvent les femmes, de se réveiller pour faire à manger. Il n’est pas encore 4h du matin et il faut préparer le repas de « sahur » qui, durant le mois de jeûne du Ramadan, se prend avant le lever du soleil.
[…]
L’Indonésie est le pays qui compte le plus de musulmans au monde, mais l’islam n’est pas une religion d’État et sa Constitution insiste bien sur la pluralité de croyances, notamment à l’origine de sa devise « Unie dans la diversité ».
Zazkia Mecca, elle, est musulmane comme 86% des Indonésiens, mais par le passé, lorsque des minorités religieuses s’étaient plaintes du volume sonore des mosquées, elles avaient parfois été sanctionnées.
C’est le cas de Meiliana. En 2018 cette femme bouddhiste de l’île de Sumatra a été condamnée à 18 mois de prison pour blasphème après avoir supposément critiqué les décibels de la mosquée de son quartier.
RFi