À 19 ans, il laisse pour mort un « grand » du quartier qui voulait l’entraîner en forêt. La victime a été passée à tabac et enfermée dans un coffre de voiture. « Elle a largement participé à ce qui lui est arrivé », affirme la défense. Quatre ans ferme pour le « justicier de pacotille ».
Un jour de mars 2016, il est embarqué en voiture par un « grand » du quartier de Montreynaud. « On avait un différend. Il disait que j’étais un clochard, que je vendais de la drogue. Il m’a emmené dans la forêt, je savais que c’était pour se battre ».
Mohamed l’assure, « je l’ai mis dans le coffre, mais c’était pour l’emmener à l’hôpital ». Le jeune homme démarre, file à vive allure. « Là, je sors, j’ouvre le coffre et je le refrappe ». « Pourquoi ? » l’interpelle la juge. « Ça doit être la colère. Vu ce qu’il fait aux gens, taper des handicapés ou des enfants, il le mérite bien ! ». La magistrate met le holà. « Vous n’êtes pas Zorro ».
La victime avait été transportée à l’hôpital, pronostic vital engagé.
En défense, Me Franck Pibarot replace le curseur. « La victime a 27 ans au moment des faits, et dix-sept condamnations. Il fait monter les gamins dans sa voiture, les emmène en forêt et leur tape dessus : c’est sa pratique habituelle. On est sur des violences réciproques, la victime a largement participé à ce qui lui est arrivé »