Le maire de la ville italienne de Ferrare a dénoncé l’ «ingérence intolérable» de l’ambassadeur de Turquie qui a tenté d’obtenir l’annulation d’un événement commémorant les victimes du génocide arménien.
« Ferrare n’est pas la Turquie », a déclaré, exaspéré, le maire Alan Fabbri dans un communiqué en réponse à la lettre de l’ambassadeur de Turquie en Italie Murad Salim Esenli, rapporte Armenpress.
L’ambassadeur turc a demandé à Fabbri d’annuler l’événement « Génocide arménien entre souvenir, déni et silence » avec la participation d’Antonia Arslan dans un théâtre local de Ferrare. Dans sa lettre, l’ambassadeur a, sans surprise, défendu le négationnisme turc et a qualifié la manifestation d’« événement unilatéral » qui est « entièrement basé sur les revendications des Arméniens. »
Le maire Fabbri n’a pas caché sa colère face à cette lettre.
(…) “Si avec son ingérence intolérable l’ambassadeur turc pense qu’il peut dicter ses règles dans notre propre maison, je dois dire qu’il se trompe profondément. Ferrare est une ville libre, qui s’oppose à toute dictature et à tout négationnisme, et il en sera toujours ainsi”, a déclaré le maire, ajoutant qu’il allait entamer le processus de remise du titre de citoyen d’honneur de Ferrare à l’écrivain italo-arménien Antonia Arslan et à l’historien turc Taner Akcam, connu pour ses livres sur le génocide arménien.