Voilà une gaffe dont le gouvernement se serait bien passé! Accusé par les propriétaires d’être trop laxiste avec les squatteurs, l’exécutif a fait voter, en décembre dernier, une nouvelle loi censée accélérer leurs expulsions. Mais désormais, ce sont les préfets qui sont dans l’œil du cyclone. On leur reproche de faire traîner les procédures. Eux assurent qu’ils n’ont «aucun problème pour expulser ceux qu’ils doivent expulser.» Mais un récent échange avec l’Union nationale des propriétaires immobiliers (Unpi) risque de ne pas lever les doutes.
Le sous-préfet de l’Isère adresse un courrier à un squatteur pour lui demander de quitter le logement qu’il occupe illégalement (voir ci-dessous). Jusque-là, rien d’anormal. Mais, la suite de la lettre est plus qu’embarrassante pour la préfecture. Le fonctionnaire l’«invite sans délai à trouver un autre squat» avant que l’huissier et les forces de l’ordre interviennent.