L’homme, qui a poignardé à mort un enseignant du pôle Léonard-de-Vinci, à La Défense, en décembre 2018, ne sera jamais jugé. La chambre de l’instruction a tranché, ce mardi.
Il n’y aura donc pas de procès aux assises. Ce mardi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a tranché le sort d’Ali R., l’homme qui a tué John Dowling devant le pôle Léonard-de-Vinci, à La Défense, le 5 décembre 2018. C’est bien lui le meurtrier, la chambre de l’instruction considère que les « charges sont suffisantes » pour l’affirmer.
Mais en raison de ses troubles psychiques, « une psychose paranoïaque » selon les experts, Ali R. ne peut être jugé. Il est déclaré pénalement irresponsable.
« L’irresponsabilité pénale de son agresseur occulte le mobile du crime »
Devant les magistrats, le 30 mars dernier, ce Pakistanais de 40 ans avait dit vouloir rentrer dans son pays, pour y être soigné auprès de sa famille. Vœu non exaucé, il est retourné à l’unité pour malades difficiles, où il séjournait déjà dans le cadre de sa détention provisoire. Lors de cette audience publique d’un genre particulier, rendue possible par la loi sur la rétention de sûreté de 2008 pour compenser l’absence de procès, Ali R. avait été interrogé sur ce jour de décembre où il a surgi devant son ancien professeur, John Dowling, pour le frapper de vingt-sept coups de couteau, dont trois mortels. (…)
Apathique, le regard perdu, le Pakistanais avait raconté une histoire de caricatures du prophète que l’enseignant aurait montré en cours.