06/05/2021
Dans une circulaire publiée au Bulletin officiel, l’Éducation nationale écarte “l’écriture dite inclusive qui utilise notamment le point médian”.
Dans le cadre de l’enseignement, la conformité aux règles grammaticales et syntaxiques est de rigueur. Deux conséquences en découlent :
En premier lieu, il convient de proscrire le recours à l’écriture dite « inclusive », qui utilise notamment le point médian pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d’un mot employé au masculin lorsque celui-ci est utilisé dans un sens générique. L’adoption de certaines règles relevant de l’écriture inclusive modifie en effet le respect des règles d’accords usuels attendues dans le cadre des programmes d’enseignement. En outre, cette écriture, qui se traduit par la fragmentation des mots et des accords, constitue un obstacle à la lecture et à la compréhension de l’écrit. L’impossibilité de transcrire à l’oral les textes recourant à ce type de graphie gêne la lecture à voix haute comme la prononciation, et par conséquent les apprentissages, notamment des plus jeunes. Enfin, contrairement à ce que pourrait suggérer l’adjectif « inclusive », une telle écriture constitue un obstacle pour l’accès à la langue d’enfants confrontés à certains handicaps ou troubles des apprentissages.
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Le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports,
Jean-Michel Blanquer
03/05/2021
«Notre langue est le premier trésor français, celui qui nous relie tous et fait notre puissance mondiale.» Dans une interview accordée au JDD, Jean-Michel Blanquer a de nouveau pris position contre l’écriture inclusive.
Alors que les sénateurs organiseront un débat autour du thème «Écriture inclusive: langue d’exclusion ou exclusion par la langue» le 6 mai prochain, le ministre de l’Éducation nationale estime, lui, que la langue française «ne doit pas être triturée ou abîmée». Si la féminisation des métiers et des fonctions «est un progrès», estime-t-il, «mettre des points au milieu des mots est un barrage à la transmission de notre langue pour tous, par exemple pour les élèves dyslexiques».
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Le Figaro