Un haut dignitaire religieux algérien a déclenché une polémique sur les réseaux sociaux en affirmant que « l’Algérien ne peut être que musulman », faisant fi de ses compatriotes non musulmans et des Européens, surtout Français, qui ont combattu pour l’indépendance de l’Algérie.
« L’islam et le nationalisme sont les deux faces d’une même pièce », a estimé le président du Haut Conseil islamique (HCI), Bouabdellah Ghlamallah, dans un discours prononcé mercredi 5 mai à l’occasion du 90e anniversaire de l’Association des oulémas musulmans algériens, créée en 1931 pendant la colonisation française (1830-1962).
C’est au nom de ce mot d’ordre que Bouabdellah Ghlamallah a contesté l’identité algérienne des non-musulmans. « Les graines semées par la France commencent à germer et les oulémas musulmans algériens doivent y faire face et poursuivre le djihad [« effort »] national et théologique pour éradiquer ces résidus », a souligné l’ancien ministre des affaires religieuses, dont les propos sont rapportés par le site en ligne du quotidien arabophone Echourouk.
[…]Le Haut Conseil islamique est un organe consultatif chargé notamment d’émettre des avis à la lumière des prescriptions religieuses. Il est composé de quinze membres désignés par le président de la République algérienne.
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