07/05/2021
Le témoignage de Gérard, voisin de Chahinez qui a 1 sec prêt aurait pu la sauver : « J’ai foncé dessus, mais il le temps de se baisser et d’allumer […] Il va passer devant le juge et il va prendre quoi ? Il va être libéré à la moitié… »
Brûlée vive par son époux qu’elle avait rencontré en Algérie, Chahinez B. était arrivée en France il y a cinq ans, dans l’espoir d’une vie meilleure.
Originaire d’un petit village en Algérie, Chahinez B. avait rencontré Mounir B. par le biais de sa belle-sœur, en 2015. Cette dernière avait présenté Chahinez à son agresseur alors que celui-ci était venu passer des vacances en Algérie, indique au Figaro une source policière. Mère de deux enfants âgés aujourd’hui de 12 et 7 ans et issus d’un premier mariage, Chahinez rêve alors de partir vivre en France avec Mounir, «de nationalité française», précise la même source. Né en Algérie en 1976, Mounir B. a obtenu la double nationalité française et était
06/05/2021
Devant les journalistes, la procureure a longuement détaillé les multiples condamnations de Mounir B., entre 2004 et 2020: pas moins de sept, dont trois pour violences :
En 2020, Chahinez dépose une première plainte contre son mari pour violences. «Elle voulait vivre en France comme une Française, mais son mari n’était pas de cet avis. Il voulait une Algérienne comme en Algérie», explique une source proche du dossier. «Elle n’était pas très libre, elle voulait sortir dans des cafés et mettre des jeans, mais lui ne voulait pas», poursuit la même source, «son mari est quelqu’un d’assez autoritaire, qui montrait clairement qu’il n’avait pas peur de la police et de la justice».
L’homme avait déjà été condamné 7 fois pour, notamment, conduite sous emprise de l’alcool, pour «violences avec usage d’une arme», pour «vol avec destruction ou dégradation», et pour «violences par conjoint en présence d’un mineur».
“Cela se voyait qu’elle se faisait battre. Mais elle était très discrète, elle disait à nos mères que c’était compliqué”, explique Chahima, 19 ans, qui a ouvert une cagnotte via Instagram (TousavecChahinez) “pour qu’elle puisse être enterrée en Algérie auprès de sa famille”.
“Chahinez disait que c’était un monstre. En juin, elle avait eu le larynx écrasé. Il n’a fait que trois mois de prison et il continuait à circuler dans le quartier”, ajoute Anne, qui se souvient d’avoir vu la victime avec “deux yeux au beurre noir”.
Le 15 mars, Chahinez avait porté plainte au commissariat de Mérignac contre son conjoint pour une agression commise dans la matinée, selon le parquet. Mais l’intéressé, recherché par la police, était “introuvable”.
Un rassemblement en hommage à Chahinez, brûlée vive par son mari récidiviste
Quelque 300 personnes, amies, voisines ou militantes, se sont rassemblées mercredi soir pendant une heure de silence sur les lieux où a été tuée Chahinez, 31 ans. Des associations ont mis en cause l’action de l’Etat.
05/05/2021
Selon le parquet de Bordeaux, ” deux témoins la voient alors tomber au sol “. Son conjoint, armé, lui tire dessus une première fois, puis une deuxième. Elle est blessée, touchée aux cuisses allongée sur la voie publique, mais respire encore.
L’individu âgé de 44 ans, duquel elle était officiellement séparée, s’empare d’un bidon dans une camionnette stationnée à proximité, asperge son épouse d’un liquide et l’immole par le feu. Les secours n’ont pas pu la sauver. La maison familiale située à quelques centaines de mètres du lieu du drame était dans le même temps découverte en partie incendiée, vide de tout occupant.
Chahinez (31 ans) avait quitté son meurtrier l’année dernière mais elle subissait des pressions familiales pour qu’elle accepte de reprendre la vie commune avec lui
L’auteur qui a quitté les lieux à pieds sera interpellé par les services de la BAC, sans occasionner de blessé parmi les forces de l’ordre, peu de temps après, à 18 h 45 à proximité, avenue Léon-Blum, sur la commune de Pessac.
Le parquet confirme que l’intéressé était lourdement armé, porteur d’un fusil de calibre 12, d’un pistolet à gaz et d’une ceinture de cartouches. Après une première enquête, il s’avère que Mounir B, est défavorablement connu des services de police et de l’autorité judiciaire.
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France3