18/05/21
08/05/21
Le collectif d’associations Rewild avait réussi à récolter 740 000 euros de dons. Le but : sauver les animaux du zoo de Pont-Scorff en Bretagne en les relâchant dans la nature. Le journaliste et militant pour le bien-être animal Hugo Clément en faisait notamment la promotion sur les réseaux sociaux. A ce jour, aucun animal n’a encore quitté les lieux. Rewild a subi une liquidation judiciaire, en mars dernier, par le tribunal de commerce de Lorient. Le message de soutien et l’appel au don d’Hugo Clément auraient été discrètement retirés de la toile.
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Le gérant du zoo, Jérôme Pensu, a reconnu une situation catastrophique auprès du Figaro : « J’ai fait ce que j’ai pu. Mais en deçà de 80 000 euros par mois, je ne peux pas faire tourner la baraque, il faut être clair. » L’association Sea Shepherd, membre fondateur de Rewild, est finalement devenue le principal bailleur du projet, sans pour autant être aux commandes. Les tensions entre l’ONG et le gérant du zoo sont toujours bien présentes.
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Plus inquiétant encore, en septembre 2020, la Préfecture du Morbihan a publié un rapport alarmant de la Direction Départementale de la Protection des Personnes. Elle a indiqué que 2,4 tonnes de cadavres d’animaux « ont été collectées par l’équarrisseur sans que l’exploitant ait documenté et recherché les causes possibles de cette mortalité ». Un rhinocéros et une « vache africaine » sont notamment décédés. Le rapport de la DDPP a révélé une autre réalité : « Il est impossible d’appréhender rapidement l’historique de l’état de santé de chacun des animaux. Des médicaments périmés depuis plus de deux ans sont conservés dans la pharmacie… » Plusieurs « évasions d’animaux depuis la reprise du zoo par Rewild (wallaby, perroquets) » auraient été signalées. La gestion du zoo est ainsi un véritable fiasco.