Une mare de sang devant le KKo Kfé. Et deux victimes « hors jeu » pendant six semaines. Un père de 62 ans et son fils de 29 ans, Albanais, sont jugés pour des violences volontaires en juillet 2019 sur une autre famille albanaise. Deux ans ferme pour le fils.
[…]« On hérite d’un conflit né en Albanie »
Le père comme le fils n’ont pas de casier. Pour le procureur, « ils ont raconté un certain nombre de choses qui ont été démontrées fausses. Les certificats médicaux prouvent qu’il y a bien des victimes, qui ont été attaquées, et deux auteurs. Le fils a véritablement l’intention d’en découdre, le rôle du père est moins important ».
En défense, Me André Buffard revient sur le contexte. « On hérite en France d’un conflit né à Tropoje, en Albanie, d’où sont originaires les deux familles. Alban souffre d’un délire de persécution, un expert note une altération du discernement. On n’est pas loin de l’abolition. Pendant sa détention, il a été interné d’office à quatre reprises. On est plus dans la psychiatrie que dans le judiciaire, il faut vite lui permettre de se soigner ».
Alban Kucana est condamné à trois ans dont un avec sursis probatoire, avec maintien en détention. Son père prend six mois avec sursis. Avant la bagarre, le fils a envoyé à ses futures victimes des textos qu’a cités la présidente. « Venez me voir, bandits, pour qu’on s’explique. Vous êtes une tribu de prostitués ». « Je ne me souviens pas de ces messages » a marmonné le jeune homme.
Le Progrès
(Merci à Turlututu2)